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EPOS

L'épopée échappe à toutes les classifications.
Le paradigme homérico-virgilien est actuellement ébranlé par les récents apports des littératures africaines ou du sud-est asiatique. Bien loin de répondre par des traits distinctifs à ce qui pourrait définir le "genre épique", nous devons nous demander quel est le dynamisme qui transforme une histoire en un récit épique, comment ce dynamisme se corrompt à proximité d'autres dynamismes, et comment ré-interpréter les nombreuses tentatives d'écriture épique, en particulier celle des "épopées savantes" dont le nombre est élevé. Ce dynamisme, nous pensons pouvoir le nommer : "chaque fois qu'une contrainte forte encercle l'être humain, à ce moment surgit une élévation "; c'est-à-dire une situation d'encerclement amène à trouver pour issue un surgissement héroïco-merveilleux, comme si la tension se résolvait par une éjection (de type ombilic).
C'est pourquoi ces pages maintiennent un principe commun de comparaison entre des textes sans commune origine, non pour gommer d'évidentes différences, mais pour se concentrer sur le dynamisme épique. Il faudrait partir de cette hypothèse : concevoir tout ce que l'épopée permet comme usages. Ainsi aura-t-on idée de ce qu'est son dynamisme, du système qu'il fonde.

Cette collection nommée EPOS renvoie donc à différents usages et réflexions sur l'art de narrer une histoire sur le mode épique ou sur un mode qui déjoue le dynamisme épique (lyrisme, élégie, romanesque) : elle s'ouvre donc à toute tentative poétique, fragmentaire, discursive ou analytique qui se maintient dans le pourtour immédiat de l'épopée.

Nous vous rappelons que vous ne pouvez publier ce matériel textuel sous aucune forme, à des fins commerciales ou autres. Mentionnez l'adresse complète de la source : http://www.utqueant.org (Editions Carâcara).
Rappelons que tous ces documents ont fait l'objet d'un dépôt officiel et sont donc protégés par la législation des droits d'auteur.

Liste et résumé des articles de N. Allen

Allen Nick. J. (comparatiste,Maître de Conférence de l'Université d'Oxford)

Article paru  en 1993 dans SALG Newsletter 40, p. 39-43,1993.Traduction G. Schaufelberger. Cet éminent comparatiste, proche des théories de G. Dumézil, compare un pèlerinagedu Mahâbhârata que fait le héros Arjuna (sorte de tour du monde de gauche à droiteou pradakshina) avec le périple d'Ulysse. Un schéma narratif pré-indo-européen se manifesterait là.

Article paru en 1996 in J. Leslie (ed), Myth and Myth-making, London, Curzon. L'auteur relève d'étranges analogies dans les épisodes des errances d'Ulysse et un pèlerinage effectué par Arjuna. Cinq rencontres féminines caractérisent ces deux voyages. On y voit, par exemple, des femmes métamorphosées en crocodiles, qui  attaquent Arjuna avant de retrouver leur forme originelle. L'épisode des Sirènes d'Ulysse en serait l'équivalent dans l'Odyssée. Calypsô, Circé, sont la princesse Citrângadâ, la serpente Ulupî, etc. Un schéma narratif pré-indo-européen se manifesterait là.

Article paru en 1997 in JASO 26 (2), p. 119-131Une curieuse tradition des scholiastes veut qu'Ulysse se fût transformé en cheval c'est par le biais du sacrifice du cheval (ashvamedha) qui est une tradition indienne que l'explication apparaît.

Article paru dans Journal of Mediterranean Studies 6(2), 1996, p. 206-211.Traduction G. Schaufelberger. Une comparaison d'Homère dans l'Odyssée ((V-394- 7 :"comme quand des enfants voient rendu à la vie un père qui resta longtemps couché dans la souffrance, rongé par elle, ...et pour leur joie les dieux l'ont délivré de ce fléau, ainsi pour son bonheur parut la terre") n'a pas grand sens (pourquoi Ulysse est-il comparé à des enfants? Un seul à plusieurs ? Qui se réjouit, le malade ou ses enfants? ) à moins que l'on ne la rapproche d'un extrait du Mahâbhârata (livre III, ch. 39, versets 25-30) : Arjuna, le héros indien entreprend un voyage vers le ciel, pratique des austérités telles que cela inquiète un groupe de sages (rishis) qui demande au dieu Shiva de l'interrompre. Ces sages sont en fait les enfants de la comparaison homérique. L'article porte donc sur quelques vers empruntés aux deux épopées.

Article paru dans Journal of Royal Asiatic Society, Series 3,9(3), 1999, p. 403-418. Traduction G.Schaufelberger. Arjuna est un représentant pour G. Dumézil de la deuxième fonction (la guerre). L'auteur reprend la discussion. La position de ce héros est trop singulière pour que ne s'impose pas la nécéssité d'une quatrième fonction ambivalente (une partie positive : Arjuna/ une autre négative : Karna - demi-frère d'Arjuna). La quadri-fonctionnalité permettrait de mieux interpréter certains faits culturels indo-reuropéens : les 4 castes en Inde, les quatre Ages, la place du dieu des dieux (en dehors de la société divine), etc. Arjuna, au livre IV du Mahâbhârata se déguise en danseur et eunuque : n'est ce pas le meilleur indice de cette externalité fondamentale du héros ?

Article paru dans Ollodagos 14, 1999, p. 151-167. Comparaison reprise entre le pèlerinage d'Arjuna  rencontrant des apsaras ou nymphes devenues des crocodiles (Mahâbhârata I, 200 -213) et l'épisode d'Ulysse affrontant les Sirènes (Odyssée XII, 165-200). Mais s'y ajoute l'idée qu'il s'agit d'un type de mariage inférieur. La trifonctionnalité dumézilienne ne suffit plus comme explication : une quatrème fonction (transcendante) et une cinquième (très négative) encadrant les trois ordres ou fonctions aux deux extrémités (en somme ces deux fonctions supplémentaires sont en dehors des normes sociales)  s'imposent comme  solution  à penser.

Article paru dans Journal of Indo-European Studies 28 (1-2), 2000, p. 3-16. Traduction G.Schaufelberger. Argos est le vieux chien d'Ulysse : il est le seul à le reconnaître à son retour et meurt aussitôt après ; Hanuman est un vieux singe, le demi-frère de Bhîma (héros de l'épopée sanscrite) auprès de qui il se fait reconnaître comme tel. Argos comme Hanuman vivent à l'écart du monde habité. Bhîma comme Ulysse sont en voyage. Dix huit points de comparaison appuient la ressemblance.

Article paru dans Ollodagos 14, 2000, p. 278-308. Traduction G.Schaufelberger. Au pays des Kafirs (nord-est de l'Afghanistan), Imra est le dieu souverain (l'équivalent de Brahmâ en Inde) ; la fin du monde qui y est racontée ressemble à  celle des quatre yugas (ou Ages cosmiques) du monde brahmanique, aux divisions légendaires des peuples iraniens ou aux versions grecques du Déluge. Le dieu souverain émet quatre fonctions tandis qu'à son rôle correspond un double négatif ou dieu de la Mort (d'où cinq fonctions ou une pentade).

Article paru dans Athena in the classical world, Deacy & Villing ed., 2001, p. 367-382. Traduction G.Schaufelberger. Le retour d'Ulysse (Odyssée, livre XIII) transporté par les Phéaciens, cachant son trésor dans l'antre des nymphes près d'un olivier "hors du chemin",  rencontrant Athéna déguisée, a  un correspondant dans le Mahâbhârata au livre IV (livre de Virâta). Les héros indiens vont vivre incognito, pendant un an, à la cour du roi Virâta. Ils cachent leurs armes  dans un arbre "loin du chemin", font une prière à la déesse Durgâ, massacrent le général du roi qui a tenté de séduire leur épouse (comme Ulysse massacre les prétendants). Le royaume de Virâta est à l'Ouest comme celui d'Ithaque.

Article paru dans La Mythologie et l'Odyssée. Hommage à Gabriel Germain, Hurst & Letoublon ed., Geneva, Droz,  2002, p. 367-382. Traduction G.Schaufelberger.  Draupadî, l'épouse commune des héros indiens du Mahâbhârata, et Pénélope connaissent  des situations similaires : les thèmes se rejoignent  comme celui de la toile tissée et détissée de Pénélope rappelle la robe de Draupadî qui ne cesse d'enrouler sa taille lorsqu'on essaie de dénuder Draupadî; comme celui de l'arc qu'aucun prétendant de Pénélope  ne réussit à tendre  tandis que le mariage de Draupadî a lieu avec une épreuve d'arc. Etc.

L'Odyssée, le Mahâbharata, les commentaires de Patanjali et le Shvetâshvatara Upanishad sont rapprochés : a) Arjuna part pour un long voyage vers l'Himalaya où il pratique une terrible ascèse qui l'épuise, lutte contr le dieu Shiva,puis est  reçu par le dieu Indra dans son palais, enfin il revient auprès de ses frères ;b)  Ulysse quitte Calypsô, navigue 17 jours, lutte contere le dieu Poséidon et épuisé arrive ches les Phéaciens , enfin il rentre chez lui; c) Patanjali décrit cinq  obstacles que rencontre l'adepte du yoga et ces obstacles sont comme les phases d'un voyage ; d) l'Upanishad reprend l'idée d'un voyage avec cinq sortes d'obstacles (le découragement, la maîtrise des sens, le brouillard,etc.) . Une structure quinaire  (cinq fonctions : rappelons que l'auteur ajoute aux trois fonctions duméziliennes deux autres fonctions) se devine qui s' origine dans un proto-récit indo-européen.

Genre : Essai de mythologie comparée. Publié in International Journal of Hindu Studies 8, 1-3, 2004, p. 57-79.Trad. G. Schaufelberger.
Bhishma est le grand oncle des cinq Pândava ou héros du Mahâbhârata. Ce personnage a pour mère Gangâ (le Gange) qui noie ses sept frères antérieurs (ce sont les incarnations de huit dieux maudits et soumis à une incarnation chez les hommes), il est sauvé in extremis par son père ; il s'interdit  d'avoir une épouse pour ne pas avoir d'enfant, abandonnant de fait  son droit à régner ( son père se remariant, il laisse la place à un futur demi-frère) ; il est blessé à mort  par Arjuna (son petit neveu) et une femme-guerrier, au dixième jour de la bataille mais demeure sur un lit de flècjhes, suspendu en l'air, car il peut choisir la date de sa mort. Bhisma est l'incarnation du dieu Dyauh (le Ciel).
Depuis longtemps, Bhishma a été rapproché de la  cosmogonie hésiodique : Zeus  a failli mourir avalé par son père Kronos (comme Bhishma risquant d' être englouti par sa mère) ; Ouranos (le Ciel) a été castré par Kronos  (voir Bhishma se privant de descendance) ; enfin Zeus lutte contre les Titans, Typhon et les Géants, que Gaia (la Terre) défend (comme Bhishma meurt sous les coups d'Ambâ (la Mère) devenue un guerrier (Shikandhin) et reçoit l'aide d'Arjuna (fils d'Indra ; proche de Zeus).
N. J. Allen apporte à ces réseaux de correspondances la preuve que la cosmogonie grecque a associé sous un même nom deux rôles distincts : Zeus tient de Dyaus et d'Indra, Ouranos de Dyaus et de Vasu. Les Kaurava, ou les vils cousins des Pândava sont des Titans, Ashvatthaman vaut pour Typhon, Abhimanyu pour Sarpédon, etc. La même cosmogonie s'incarne dans les deux épopées : le Mahâbhârata et l'Iliade.

Genre : Essai de mythologie comparée. Publié in Religions de l'Asie du Sud 9.1 (2015) 7.27 .Trad. G. Schaufelberger.Si le sanskrit dérive du proto-indo-européen, langue non attestée mais reconstituée,les idées exprimées en sanskrit dérivent d'une idéologie proto-indo-européenne. Et de fait, un ensemble d'études comparatives effectuées sur du matériel provenant de diverses régions du monde qui parlent les langues indo-européennes suggèrent qu'une telle proto-idéologie a bien existé et qu'elle a survécu assez longtemps pour laisser des traces significatives dans les sourceshistoriques. Des traces d'une idéologie pentadique, basée sur cinq "supercatégories" ont été reconnues dans de nombreux domaines de la culture sanskrite: à savoir dans le schéma desvarnas, dans les philosophies du Sa‡khya et du Yoga et dans l'intrigue des héros et des dieux du Mahâbhârata. Cet article prolonge la recherche de configurations pentadiques dans le rituel védique (en se basant principalement sur le ›atapatha Bræhma≈a). Pour ce faire, il explore les agents (à la fois humains et non-humains) qui participent au sacrifice (du plus petit terrain standard au plus grand, l'uttaravedi). L'objectif est à la fois de contribuer à la compréhension de l'histoire de la tradition hindoue et de renforcer l'hypothèse d'une idéologie pentadique indo-européenne.

Genre : Essai de mythologie comparée. Article non publié.Trad. G. Schaufelberger. Dans l'Odyssée, le récit du nostos d'Ulysse (de Troie à Ithaque) est précédé de la Télémachie (voyage d'Ithaque à Sparte en passant par Pylos). Le voyage du père et celui du fils sont à peu près simultanés, et à la fin ils se retrouvent à la porcherie d'Eumée. On a trouvé beaucoup de similitudes entre les épopées homériques et le Mahæbhærata (attribué au sage Vyâsa). Et le présent article se demande, ici aussi, si ces deux voyages contemporains chez les Grecs ont desparallèles en sanskrit. En effet, c'est pendant que le héros central de l'épopée, Arjuna,rend une visite au ciel, que ses frères et leur femme entreprennent un pèlerinage autour de l'Inde; les deux voyages se terminent par des retrouvailles. Une douzainede rapprochements sont proposés, unissant le couple de voyages racontés dans les
deux traditions épiques. Ces similitudes s'expliquent au mieux par l'hypothèse d'uneorigine commune dans le cadre du monde indo-européen.

Napoléon en Egypte

Barthélémy Auguste et Méry Joseph

(1828) Epopée de deux poètes de la Restauration, Auguste Barthélémy et Joseph Méry, à l'origine de la légende napoléonienne.

Genre : Nouvelle. Nous sommes juste avant le commencement de l'Iliade. Achille s'interroge sur son engagement dans cette guerre. S'il s'absentait, les hommes perdraient la possibilité de l'espoir.

Genre : Article paru en 1918 ( Die namen der Pânduiden am Hofe des Virâta , Zeits. der deutschen morgenländischen Gesellschaft n° 72, p.224-226) ; tred. G. Schaufelberger. Les cinq héros du Mahâbhârata vivent déguisés à la cour du roi Virâta ; ils ont des noms d'emprunt. J. Charpentier entreprend de dégager le sens de leur nom d'emprunt (Yudhishthira, par ex., se fait passer pour un brâhmane et prend pour nom Kanka - le héron - ; la réputation de cet animal nommé aussi Baka est celle du faux dévot ).

Genre : Article paru en 1918-1919 (Uber die Einfügung der Bhagavadgîtâ im Mahâbhârata, Zeits. der deutschen morgenländischen Gesellschaft  n° 72-73, p. 323-327) ; tred. G. Schaufelberger. Selon H. Jacobi, la Bhagavadgîtâ a d'abord été un dialogue entre Arjuna et Krishna (avant de devenir un long exposé spéculatif aride) dont on a un aperçu jusqu'à la strophe 38 du livre II ; à la strophe 2 un plan fondé sur  trois reproches est donné ; de 13 à 24, une première interpolation ; de 25 à 38 Krishna développe ces  trois points  et conclut "apprête-toi au combat ; de la sorte tu éviteras le péché" ; la suite est un longue interpolation philosophique.
Le noyau originel de ce texte si connu se résume donc  à 26 strophes.

Discours de clôture

Lal P. (professeur d'études indiennes à Calcutta et visiting professor de plusieurs universités des Etats Unis)

(Séminaire International sur le Mahabharata, Delhi, 17-20 Février 1987)
Discours publié in "The Mahabharara revisited", ed. R.N. Dandekar, Sahitya Akademi, New Delhi 1990
-traduction G. Schaufelberger -

P. Lal est un poète indien fasciné par la langue épique du Mahâbhârata qu'il retranscrit depuis plusieurs années en anglais de façon à la revisiter pour nos temps. Ce discours de clôture contient de grandes beautés : les paraboles de l'épopée y trouvent un écho dans d'autres littératures européennes. Une puissante universalité y devient étonnamment visible.

Genres : Théâtre/Epopée. Mise en scène virtuelle ou construction rêvée de la navigation de saint Brendan selon une technique tendue vers une pure oralité pour des temps à venir jugés incertains. Texte déconcertant de beauté assez lyrique.

Genre : Essai de mythologie comparée entre Enkidu, héros sumérien, présent dans l'épopée de Gilgamesh et Rishyashringa, personnage d'une histoire du Mahâbhârata. Tous deux sont des enfants sauvages, dont l'insertion dans la vie sociale est un bien pour la société. Enkidu "humanise" Gilgamesh en devenant son ami, Rishyashringa, ascète avec deux cornes sur le front (à l'origine de notre licorne), refait pleuvoir sur le royaume. L'auteur de cet essai observe de nombreux traits communs, laissant ouverte la question d'une transmission de sumer à l'Inde. W. F. Albright en 1919 ("Gilgamesh and Enkidu", Journal of America Oriental Society, 40, p. 307-335) avait déjà noté des correspondances entre ces deux héros, B. Sergent lui aussi le signale (Genèse de l'Inde, Payot, 1997, p. 456 note 181).

Genre : Essai de mythologie comparée entre deux quêtes : Gilgamesh et son ami Enkidu partent dans la forêt de cèdres gardée par un terrible gardien nommé Humbaba pour couper des cèdres ; Bhîma (Mbh, III, 140-153) part cueillir des fleurs merveilleuses pour son épouse Draupadî dans le jardin enchanté du dieu Kubera que garde le singe Hanuman (son propre demi-frère, et héros du Râmayâna : sa queue fait un pont pour enjamber la mer jusqu'à Shri Lanka). Les deux récits présentent de nombreux  traits communs. Ils racontent une expédition vers un domaine réservé aux dieux et la victoire des héros confirme leur destin  surhumain.

Genre : Essai de mythologie comparée entre deux descentes dans le monde des morts. Gilgamesh a perdu des objets magiques, son ami Enkidu se propose pour aller les chercher dans le monde des morts mais il ne suit pas les conseils de Gilgameh et ne peut revenir que sous la forme d'une ombre. Naciketas est envoyé par son père chez Yama (le roi des morts) pour n'avoir pas trouvé les objets sacrificiels nécessaires au rituel., il meurt et obtient de Yama de revenir parmi les vivants.  Les deux récits sont  comparés : quête d'objets, des vivants ches les morts, un dieu des morts bienveillant, des voeux et des prières... Les différences surgissent entre des thématiques communes et sont l'objet d'une analyse précise : un récit conservé d'une antiquité fabuleuse mais revu et corrigé dans le contexte indien.

Genre : Essai de mythologie comparée. a) Gilgamesh reçoit la visite de la déesse Ishtar, se refuse à elle, et énumère le sort malheureux de ses amants/ Ishtar se venge par l'envoi d'un taureau ravageur que Gillgamesh, aidé de son ami Enkidu, tue. Réjouissances. b) Astavakra est né diifforme par suite d'une malédiction ; à la recheche de son père, il part avec son oncle affronter en une joute oratoire Bandin, un brahmane qui noie ses rivaux vaincus (le père d'Astavakra est mort ainsi). Astavakra gagne , Bandin fait ressusciter ses victimes (il les envoyait pour aider au sacrifice que le dieu Varuna offrait du fond des mers).
Ces deux histoires bien différentes en apparence présentent des similitudes étonnantes. La liste des mauvais traitements des amants d'Ishtar et la série de questions auxquelles répond Astavakra dans la joute, constituent déjà une première ouverture comparative. Lire les suivantes.Pour l'auteur, ces deux récits ordonnent ou limitent le droit des dieux à l'égard des hommes.

Genre : Essai de mythologie comparée.a) Gilgamesh à la mort de son ami Enkidu part chez Utanapishtii, le héros du Déluge, pour apprendre comment devenir immortel ; voyage sémé d'embuches et d'épreuves . Au retour, Gilgamesh perd la plante d'immortalité, volée par un serpent et redevient roi Uruk. b) deux versions du Mahâbhârata racontent la mort de Krishna, et la disparition de sa ville Dvaraka ; Krishna meurt d'une flèche reçue au talon, demande que son corps soit placé dans un tronc évidé et jlivré aux flots (version I) ; sa villle est engloutie par suite d'une plaisanterie de mauvais goût adressée à un brahmane, ils sont maudits et ils s'entretuent avec des roseaux (issus d'un bassinet réduit en poudre) qui sont devenus des lames de rasoir.
Les deux récits que tout paraît faire diverger sont rapprochés méthodiquement par l'auteur  : la plante d'immortalité perdue et le bassinet devenu poudre et roseau,le nocher consuisant Gilgamesh et  le brahmane moqué, les eaux de la mort et la dispute mortelle, Gilgamesh traversant la mer et Krishna sur un tronc évidé, etc. L'idée retenue serait le passage d'un Age à un  autre (dans la Bible, les hommes vivent moins vieux), et une réflexion sur le rôle du roi (en mourant il rend sa ville "mortelle"). 

Genre : Essai de mythologie comparée. a) Gilgamesh, avant de rencontrer Enkidu, est un roi aux nombreux abus ; la mort de son ami Enkidu le conduit à un long voyage vers l'au-delà pour trouver la plante de l'éternelle jeunesse ; il la trouvera mais la perdra aussi, rgagnant alors sa ville admirables par ses murailles et son site. b) Mahâbhârata : Yayâti est un roi aux deux épouses (la seconde illégale), qui échange sa vieillesse contre la jeunesse de son fils pour mille ans, qui gagne le ciel d'où il est chassé pour son orgueil et qui chute aumilieu de ses petits-enfants. Les thèmes de ces deux histoires sont comparées : des rois aux abus sexuels, des voyages lointains, la recherhce de la jeunesse, des échecs et des retours au point de départ.
Analyse capitale qu idonne vraiment à penser que l'épopée sumérienne et l'épopée indienne sont proches dans l'enchaînement des faits et éloignées dans le traitement de ces mêmes faits. Parallélisme porteur de bien des interrogations à oser faire.

Genre : Essai de mythologie comparée. a) Enkidu, l'ami de Gigamesh fait un rêve où il assiste au conseil des dieux statuant sur sa mort prochaine ; un second rêve confirme le premier. Gilgamesh tente de s'interposer en offrant une statue en or au dieu Shamash ; rien n'y fait, son ami meurt au grand désespoir de Gilgamesh. b) Mahâbhârata : le vieux roi Dhritarashtra a appris la mort de ses cent fils et la défaite de leur armée ; il part sur le champ de bataille avec les femmes et mères des guerriers ; son neveu, et vainqueur, Yudhisthira va à sa rencontre avec son frère Bhîma que le vieux roi veut serrer dans ses bras ; heureusement le diue Krishna a glissé à la place de Bhîma une statue de fer qu'écrase le roi. Gandharî, son épouse, maudit Krishna en lui montrant tos ces cadavres de héros ; on procède aux cérémonies funéraires.
La comparaison rapporche Enkidu et Dhritarashtra (deux hommes angoissés par des songes ou des récits : deux hommes n'acceptant pas le destin) ; une stauteu en or et une statue en fer jouent un rôle non négligeable pour éviter la mort représentée par le dieu Shamash et le dieu Krishna ; enfin les deux récits s'achèent par des lamentations et des rites funéraires.
Analyse qui ouvre des perspectives, ne serait-ce que pour étudier la personnalité de Krishna (le dieu sumérien Shamash peut il aider à faire comprendre ses positions, dont celle de pousser à la guerre).

Genre : Essai de mythologie comparée.
La Chanson des Nibelungen  et la Plainte- XIIIème s-  est une épopée germanique christianisée, mettant en scène le héros Siegfried, victime d'une trahison, cinq frères ou Nibelungen, leur soeur Kriemhild (épouse de Siegfried, puis d'Etzel,  roi des Huns). La mort de Siegfried est due à Hagen, un des cinq Nibelungen ;  Kriemhild, devenue veuve, accepte d'épouser le roi des Huns afin de préparer sa vengeance. Elle invite ses frères chez Etsel au solstice d'été et dans la salle du palais un terrible combat a lieu. Meurent les cinq Nibelungen, Kriemhild, tandis qu'Etzel se lamente curieusement plus de la mort des Nibelungen que de ses propres soldats. Trahison et vengeance dominent cette épopée mais  d'évidents échos d'une plus ancienne tradition mythique ( que les sagas nordiques ont conservé parfois) sont présents.
La comparaison avec l'épopée indienne - le Mahâbhârata - donne des similitudes importantes. Par exemple : a) aux cinq Nibelunen nés de deux pères différents, (l'un est un elfe ou le dieu Baldr), correspondent les cinq Pandava nés de dieux invoqués par leur mère ; b) le roi Nibelungen Gunther, soucieux de justice et constamment partagé, l'entreprenant Hagen, son frère, le héros Siegfried  ont respectivement pour répondants le juste mais hésitant Yudhisthira, le puissant Arjuna (cumulant les traits du fourbe Hagen et du valeureux Siegfried) ; c)  Kriemhild, leur soeur,  ressemble à Draupadî l'épouse commune des Pandava ; d) l'aide de Siegfried dans la conquête de la reine Brunhild,  pour qu'elle épouse Gunther, évoque la conquête de Draupadî par Arjuna comme la nuit de noces où Siegfried endosse sa cape d'invisiilité pour obliger Brunhild à dormir auprès de Gunther vaut pour l'épisode où Arjuna surprend son frère aîné auprès de Draupadî ; e)  deux ondines sur les bords du Rhin  indiquent le moyen de traverser à Hagen là où Arjuna, au cours d'un pélerinage, aborde un étang périlleux et  libère  cinq nymphes devenues crocodiles  ; f)  le combat dans la salle du palais d'Etzel  renvoie au champ de bataille du Kurukshetra car dans les deux cas les morts se comptent par milliers ; etc.
On retiendra de cette comparaison une nette  inversion et des dédoublements : là où les Pândava sont du bon côté, les Nibelungen sont du mauvais côté ; là où Arjuna est un héros, il apparait sous deux formes dans l'épopée germanique, le valeureux Siegfried et le vil Hagen ; là où il y a une épouse commune et fidèle quoiqu'outragée, à nouveau deux héroïnes lui répondent : Brunhild, la reine indomptable et une soeur commune et vindicative, Kriemhild.
L'analyse s'achève sur un arrière plan mythique  : des dieux  - comme dans le Mahâbhparata - agissent sous couvert des  hommes. L'épopée est une transcription de luttes divines et de crises eschatologiques. La fin d'un cycle temporel est sousjacente.
Essai programmatique : les perspectives sont ouvertes et fondées sur une solide connaissance des textes.

Genre : Essai de mythologie comparée.
Le Mabinogi, recueil de textes mythiques et de légendes royales du Pays de Galles, dans sa quatrième branche, raconte l'histoire de Math, un roi qui ne peut régner que s'il conserve ses pieds sur le sein d'une vierge. Tout est fait pour l'en déposséder. Sa soeur Aranrhod remplacera la vierge perdue quoiqu'elle mette au monde un enfant-poisson et un avorton, Lleu Llaw Gyffes, qu'elle se refuse à reconnaître comme son fils. Son oncle Gwydion rusera pour que cet enfant, maudit par sa mère, obtienne ses droits (nom, arme et épouse). Grâce à la magie, on lui fabrique une femme faite de fleurs,  Blodeuwedd, que Lleu Llaw Gyffes épouse. Mais Blodeuwedd tombe amoureuse d'un autre homme et cherche à faire mourir son époux : ce héros ne peut être tué que "dans un bain au bord d'une rivière sous un treillis de chaume quand il aura un pied sur un bouc et l'autre sur le bord de la cuve". Bloddeuwedd  lui propose de simuler la scène et en profite pour que son amant lui enfonce une lance dans le flanc. Lleu Llaw Gyffès s'envole "sous la forme d'un aihgle en poussant un cri horrible". Blodeuwedd s'enfuit, est transformée en chouette.
Ce récit gallois trouve son écho dans un récit du Mahâbhârata  (Livre I, 201- 204). Deux démons frères Sunda et Upasunda, invincibles, mettent à feu et à sang la terre. Les dieux se plaignent à Brahma qui conseille de fabriquer une femme parfaite avec tous les plus beaux objets du monde : ce sera Tillotamâ. Elle est enoyée auprès de deux démons qui, à sa vue, sont emplis de concupiscence et se jettent l'un sur l'autre pour la posséder. Ils s'entre-tuent. Consciente des ravages de sa beauté, Tilottamâ demande de parourir le ciel, cachée par les rayons du soleil.
La  comparaison rappelle que le héros gallois Lleu Llaw Gyffès est en fait le dieu Lug (dieu solaire, apollinien)  et montre que les épisodes autour de ces deux femmes créées suivent la même structure.
D'autres traitrises sont évoquées  (Nibelungen, Samson et Dalila, etc;) ; de même, un autre rapprochement gallo-indien entre la mort de Lleu et l'océan bu nécessitant la descente de Gangâ ; un dernièr exemple de  femme créée Ilmarinen est prise à l'épopée finnoise le Kalevala (chant XXXVII).

Genre : Essai de mythologie comparée. La comparaison porte entre deux épisodes du Mahâbhârata et deux autres de la Saga de Sigurd  en fonction d'un changement d'aspect de deux héroïnes (Signy et Ambâ-Shikandin) et d'un héros ( Sigurd et Nala). Signy est une princesse mal mariée (son époux met à mort son père et huit de ses neuf frères : pour se venger, elle échange son apparence avec celle d'une magicienne, couche avec son frère pour pouvoir enfanter un fils qui vengera la mort de son père. Ambâ est aussi une princesse qu'un guerrier enlève le jour de ses noces, et répudiée par tous, mène une ascèse, se jette dans un feu et renaît sous forme d'une fille, puis échange son sexe avec un ogre (yaksha) afin de pouvoir tuer lle guerrier qui l'avait enlevée. L'auteur, alors, établit la similitude des épisodes.
Le second épisode renvoie au franchisement d'un brasier : Sigurd  donne son apparence à Gunnar pour passer un mur de feu sur son cheval et ce, afin de conquérir la main de Bryhnhildr, la vierge guerrière ; il s'imposera de même pour la nuit de noces. Nala est un roi  ruiné par le jeu, en fuite par suite d'une malédiction, qui rencontre un serpent entouré de feu qu'il sauve et qui le transforme en nain, tout en lui promettant qu'il retrouvera grâce à un vêtement sa forme première.Le serpent lui donne le don de maîtriser les chevaux qu'il pourra échanger par celui de gagner au jeu de dés. Les similitudes sont plus complexes ; on y voit la princesse quelque peu magicienne Brynhildr (le grand amour de Sigurdr) être rapprochée du serpent Karkotaka aux pouvoirs magiques et bénéfiques. Chevaux et feux sont de même dans un rapport de proximité bien noté.
Le  déguisement est un moyen d'attindre ses fins sur "du long terme", aimerait-on conclure et non un procédé immédiat.Maîtriser le changement d'apparence sert à retrouver un équilibre.

Genre : Essai de mythologie comparée. Etude remarquable de précison entre deux épopées, l'une norroise, l'autre germanique. Le problème posé est le passage du mythe à l'épopée : entre ces deux épopées, laquelle garde le plus la geste du dieu ? La réponse est que telle partie de l'une côtoie mieux  le mythe tandis que telle partie de l'autre le côtoiera à son tour. Pourtant la problématique s'ouvre aux écarts de l'épopée par rapport au mythe : le héros épique n'est en rien le décalque d'un dieu, il s'autonomise (Siegfried-Sigudr ne sont pas Odin). L'auteur analyse les lieux où se situent ces écarts (généalogie, initiation, vie d'adulte, mariage et mort : les épreuves y sont humaines, voire humanisées). Concernant les personnages féminins, l'épique possède une richesse supérieure au mythe : Brunhild-Brynhildr  se démutiplie en quatre aspects. Enfin, le mythe envisage peu la mort d'un dieu, l'épopée va jusquà l'échéance, de quoi dramatiser le récit.
L'auteur poursuit son questionnement sur l'inscription de ces récits épiques dans l'histoire d'une époque. Ils doivent peu ou rien à leur époque mais les clercs qui les ont transcrits ont opéré des changements pour les adapter à leut temps (christianisation à intégrer, culture gréco-romaine à imiter, culture matérielle avec ses usages et ses techniques, localisations rapprochées)  tout en conservant à leurs récits leur valeur mythologique. Par exemple, les auditeurs de la Chanson de Nibelungen davant le nom d'Atli entendaient-ils Attila (personnage historique) ou Attal (mot signifiant "cruel") ? L'auteur penche pour le deuxième sens. Les noms historiques étaient magnifiés par de tels renvois au monde mythique. Ce n'est pas l'Histoire réelle qui a dicté la rédaction de ces épopées.

Genre : Essai de mythologie comparée. L'histoire du roi mythique Yayâti qui put échanger sa vieillesse grâce à son fils le plus jeune est rapprochée de la geste de Sigurdr qui, comme Yayâti, eut deux épouses, et dont la mort provoqua un cycle de vengeances. Les épouses de ces deux héros présentent des similitudes curieuses (on retiendra, par exemple, que l'une a été jetée dans un puits et que l'autre est derrière un rempart de boucliers : ces situations sont bien moins éloignées qu'il n'y paraît !). Le Mahâbhârata fait de Yayâti le roi qui met au monde les futurs rois qui s'affronteront dans une guerre totale ; la Völsungasaga porte son attention sur  une vengeance impossible.
L'auteur conclut ainsi :  "Du sort heureux au sort malheureux ou du don des mérites à la vengeance mal conduite, telle aurait pu être le titre de ces deux récits comparés". En somme deuxvconceptions de la vie et du temps, l'une plus collective que l'autre. 

Genre : Essai de mythologie comparée. Entre le prophète Elie (Bible, Livre des rois) et Agastya Mahâbhârata, III, 95 sq.), ascète devant donner à ses ancêtres une descendance, trois thèmes sont communs : sécheresse ou assèchement, sacrifice et mariage, séjour sur une montagne et sa stabilisation. La Bible désigne une sécheresse que prophétise Elie comme il remercie une veuve par un don nourricier ; le Mahâbhârata indique un ascète fabriquant une femme pour l'épouser et surtout en avoir des enfants, lequel ascète se doit de la combler de biens. Ensuite Elie masssacre les prêtres de Baal sur le mont Horeb, au cours d'une compétition pour faire venir la pluie pour le roi Achab tandis qu'Agastya ressuscite des brahmanes avalés par un démon qui les a avalés dans son ventre et assèche l'océan où se sont cachés des démons persécuteurs des brahmanes. Enfin, Elie se réfugie dans une grotte, la montagne est brisée par la puissance de Yahvé se révélant à son prophète ; tandis qu'en Inde le mont Vindya, jalioux de voir le Solieil tourner autour d'une autre montagne, décide de grandir jusqu'au ciel si bien qu'Agastya intervient et empêche sa croissance.
Comme il arrive souvent en mythologie comparée, les thèmes sont communs mais inversés. Ce rapprochement des plus curieux renvoie à ce lancinant problème des échanges entre aires culturelles sémitique et indo-européenne, ou bien d'un proto-récit commun, à moins que l'on adopte l'idée d'universaux mythiques. Il y a, grâce à cet essai, matière à amples rélfexions.

Genre : Essai de mythologie comparée. Une subtile comparaison est proposée entre l'arrivée des Pândava (les cinq héros du Mahâbhârata) dans le royaume des Matsya, et celle d'Ulysse sur l'île d'Eole et de Circé, et un épisode du Mabinogi ((troisième branche) où Manawydan, exilé de son royaume, exerce plusieurs métiers dont il est chassé, visite un château désert, y trouve un puits avec une coupe d'or qui paralyse qui la prend en main (son neveu et sa femme seront paralysés), revient chez lui mais ne peut moissonner son champ ravagé de souris, en attrape une  et veut la pendre ; un clerc, un prêtre et un évêque réclament sa libération ; Manawydan obtient  pour sa femme et pour son neveu de recouvrer vie et pour lui unl royaume désensorcellé. Circé n'ensorcelle-t-elle pas les compagnons d'Ulysse ? Et L'aîné des Pândava n'envoie-t-il pas ses frères auprès d'un lac protégé par un génie qui les fait tomber dans le coma ? Cela invite à  penser au puits à la coupe d'or du récit gallois.  L'auteur déploie une triple comparaison sur plusieurs points de ces trois récits.

Genre : Article paru en 1953 ( Indisch-griechische Beziehungen aus dem Mahâbhârata, Zeits. der deutschen morgenländischen Gesellschaft  n° 103,1 (NF 28),  p. 126-139) ; tred. G. Schaufelberger. S'il y a des similitudes frappantes entre littérature de l'Inde et celle de la Grèce, elles peuvent être dues à 4 raisons : un héritage indo-européen, un héritage indo-méditerranéen, l'expédition d'Alexandre, le monde iranien comme relais. Plusieurs exemples suivent ; outre des thèmes, on note des formulations communes (par exemple, Ulysse complimentant Nausicaa utilise des expressions  identiques à celles du roi Samvarana pour la belle Tâpatî). Nombre de ces ressemblances sont troublantes.

Le Déluge ou l'épisode du poisson

Schaufelberger Gilles & Vincent Guy

Mahâbhârata III 185. Genre : Mythe. Cette version épique du déluge nous place en Inde, Noë s'appelle Manu, son arche flotte pendant des milliers d'années avant de s'accrocher au sommet de l' Himalaya... Nous sommes à la fin d'un cycle de 306.720.000 années, soit un manvantara ou "Age de Manu". D'autres déluges ont eu lieu et auront lieu.

Résumé du Mahâbhârata

Schaufelberger Gilles

Instrument de travail pour une meilleure connaissance de la plus grande épopée sanscrite (IVème s. av J-C - IVème s. ap J-C). Résumé exhaustif.

Alaric ou la Rome vaincue

Scudéry (de) Georges.

Ecrivain de l'âge de la Préciosité (XVIIème siècle). Son épopée contient des sortilèges, une aventure sentimentale et de grands combats.

Hommage à Gauguin

Trévync Noël (rhapsode, auteur des Encycliades)

Sous une forme poétique, selon une progression due aux deux voyages du peintre, N. Trévinc décrit la visée acquise de l'intérieur par Gauguin ; ce sont les personnages mêmes des tableaux qui s'adressent au peintre et l'invoquent : qui rend la vie à l'autre, qui la donne et qui la reçoit ? L'hommage se situe dans cette relation si belle.
La vie même de Gauguin a tout d'une épopée dont la couleur rehaussée est l'issue majeure.

L'auteur redéfinit l'épopée grâce au poème indien, rappelle certaines correspondances avec l'Enéide, relit l'Odyssée et les "retours" des héros grecs en fonction de la fin des héros du Mahâbhârata (le cap Malée devient le Mont Méru).

L'explication et le terme de "mirage" datent du XVIIIème s. mais rien n'interdit de penser que des hommes ont vu des mirages et en ont rendu compte bien avant.

L'expédition d'Alexandre a suscité dans le monde gréco-romain bien des commentaires et des récits. Est-elle passée inaperçue dans le monde indien ? Il se trouve que le Mahâbhârata et le Bhagavata Purâna font état d'un curieux personnage nommé Kâlayavana ("l'Ionien porteur de mort") assiégeant la ville de Krishna. L'enchaînement des épisodes selon Quinte-Curce ou Arrien et selon les deux textes indiens est suffisamment identique pour que le rapprochement entre Alexandre et Kâlayavana s'avère possible.

 Ithaque pose un problème de localisation si l'on s'en tient à la traduction de l'île la plus au couchant (il faut poser Céphalonie comme telle). Un épisode du Mahâbhârata permet une solution : l'arrivée des  cinq Pândava dans le royaume des Matsya où ils  séjournent en leur treizième année s'apparente à celle d'Ulysse sur Ithaque (cf. les analyses de N. Allen) ; il s'ensuit que ce royaume et Ithaque sont des terres imaginaires situées au bout d'un chenal ou en un cul-de-sac, ni à l'est ni à l'ouest mais associant les contraires. Mais, comme un mont élevé - le Nérite - domine Ithaque, il faut considérer l'épisode suivant : avant d'arriver chez les Matsya, les héros indiens ont eu à séjourner dans l'Himalaya. La seconde partie de l'article reconsidère le rôle d'Eumée, porcher fidèle d'Ulysse et habitant du Nérite sous l'aspect du dieu indien Kubera, maître des richesses, vivant près d'un lac de montagne. L'attente de Télémaque revenant de Sparte vaut pour celle d'Arjuna revenant de la montagne Shvéta. La conclusion est alors la suivante : le poète indo-européen emploie des unités descriptives toutes faites (par exemple : une grotte- une source- une montagne- un arbre).dont il se sert en différents moments.

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